Je descends près de Flensburg à la frontière tandis que Laars poursuit un peu plus loin … et la galère commence. Je ne trouve pas de conducteur dans cette immense zone industrielle où les camions sont pourtant nombreux, mais très éparpillés. Pas facile, alors après 2h d’attente, sous la pluie qui commence à arriver, direction la gare de Flensburg, la ville la plus au nord d’Allemagne. L’autostop est bien plus facile pour cette destination et un allemand me fait traverser la frontière qui n’était pas loin… La ville est un joli port avec ses voiliers et maisons bourgeoises mais la gare est loin. Avec le train je serais au moins sur d’arriver à Hambourg, mon courage d’autostoppeur m’a perdu. A une station 3 enfants débarquent dans mon compartiment avec leurs 2 mamans. Cela promet d’être animé pour la suite du trajet, et plus difficile pour communiquer : ils ne parlent pas anglais ! Alors on se remet à l’allemand, guide en main. Les deux femmes qui accompagnent les enfants prennent le temps de s’intéresser à moi tout en essayant de tenir les enfants en place. Tout un art pour calmer ces joyeux enfants découvrant pour la première fois le train.
HAMBURG hauptbanhof, centre névralgique des transports de cette métropole. Cela grouille de partout et change radicalement du calme danois. J’y rencontre Jurij mon couchsurfer pour les deux jours à venir. Il m’emmène sur son île, Veddel, un quartier atypique de l’autre côté du fleuve Elbe, car il est entouré de canaux. Nous n’allons pas chez lui, mais chez une de ses amies, Selma, d’origine turque. Elle est charmante et pleine de vie mais a un anglais assez limité. Je comprends vite qu’une partie de la soirée va se dérouler en allemand ! Espérons que mes souvenirs de cours me reviennent vite. Son copain d’origine brésilienne nous rejoint également en apportant du vin rouge de la vallée du Rhin. Dégustation, rigolade et coupe de cheveux pour Jurij. Selma, « la Reine de Veddel » excelle dans l’art de refaire une coupe. Et elle fait tellement cela avec plaisir qu’elle me demande de passer sous les ciseaux. Dans la folie du moment, et comme mes cheveux sont assez long, je me plie volontiers. Le résultat n'est finalement pas si mal.
Le lendemain, avec ma coupe "hambourgeoise", je visite cette ville portuaire étonnante, qui compterait plus de ponts que Venise en raison des nombreux canaux et de son port le long du fleuve Elbe. La vue de l’église Saint Nikkolai est stupéfiante. De cet édifice ne subsiste que le clocher dont on atteint le sommet par un ascenseur de verre. Frissons garanties ! C’est la seule des 5 églises de Hambourg à ne pas avoir été reconstruite après la guerre pour rendre hommage aux victimes. Au loin les milliers de grue du 2ème plus grand port d’Europe forment un panorama spectaculaire. A Hambourg, les splendeurs de l’architecture néo-renaissance (Hôtel de ville, voir photo 4) côtoient les imposants bâtiments de briques rouges de l’époque industrielle, auquel s’ajoutent les tours de verre plus modernes. Le temps pour moi de visiter la partie la plus intéressante de la ville : le port et son projet urbain Hafencity. Les plus anciens canaux de Hambourg au sud du centre-ville sont bordés d’un ensemble impressionnant de bâtiments de briques rouges qui formaient la partie la plus ancienne du port de Hambourg et le siège des compagnies maritimes de la Hanse. Le bassin sud adjacent offre un contraste saisissant : ici se construit un des plus grands projets urbains d’Europe visant à réhabiliter le port historique de la ville : le projet Hafencity. De vieux gréements amarrés dans le bassin sont entourées de constructions à l’aspect futuristes. Grandiose.
Hafen city
Je poursuis jusqu’à Baumwall le long de l’Elbe et prends le bateau à Landungsbrücken pour une mini croisière sur le fleuve avec les bateaux-bus de la ville. Une solution économique de découvrir les impressionnantes infrastructures portuaires le long du fleuve.
Hambourg possède même sa plage à Altona. Des beaux hôtels et somptueuses villas s’alignent le long des berges boisées du fleuve sur la rive Nord, juste en face des quais à conteneur ! Contraste. Je rencontre dans le bateau une couchsurfeuse hambourgeoise qui me raconte sa ville. La communauté CS à l’air d’être assez active ici avec l’organisation de nombreux évènements. Elle habite à Finkenwerder et prends le bateau tous les jours pour aller au travail, rien de plus agréable avant d’attaquer la journée ! Le bateau passe juste à côté des immenses parois d’acier des conteneurs géants venant alimenter le marché Européen en biens divers.
Après une longue après-midi de balade je rentre à Veddel pour passer une soirée tranquille en compagnie de Jurij et son voisin CSer, Chris. Ils sont tous deux passionnés par le cinéma et montent des courts-métrages amateurs. Leurs vidéos sont étonnantes et pleines de créativité. Ils doivent bien s’amuser à tourner les scènes !
Jurij est un personnage passionnant, il partage tout avec ses invités. D’origine russe, il a immigré en Allemagne à l’âge de 6 ans. Son histoire familiale est complexe, sa mère habite toujours en Ukraine mais il profite de la vie un maximum. Il a pas mal baroudé à l’étranger et me ressemble étonnement ! Toujours prêt à des expériences nouvelles.
Demain il part de bonne heure pour Berlin, trouvé un appartement pour y étudier l’année prochaine. Encore une ville qu’il me faudra découvrir !
2 commentaires:
Great thoughts you got there, believe I may possibly try just some of it throughout my daily life.
Australien de l'Immigration
Merci pour ces merveilleus moments !
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