Après une longue hésitation, des amis m’ont convaincu de publier mes carnets de voyage. C’est donc ici qu’ils prendront place, au moins ce blog servira à quelque chose ! Ces carnets sont issus des notes que je prends presque quotidiennement en voyage (souvent dans les transports) et relatent les expériences heureuses ou malheureuses, les moments partagés avec les rencontres de passages, les visites etc. C’est ainsi l’occasion pour vous de découvrir ce qui se cache derrière les beaux clichés que je peux ramener. La réalité est souvent plus dure ! Je m’attarde souvent à décrire et raconter l’histoire des lieux et villes que je traverse ainsi que la personnalité des personnes que je rencontre et la vie quotidienne du backpacker.

Que ces récits servent d'expériences à tous les voyageurs itinérants comme moi qui aiment parcourir le monde.

20.2.11

Carnet de voyage Asie 4 : Đà Lạt et Saïgon

24 juin : Đà Lạt, 2029km

Une nouvelle nuit mouvementée dans le bus pour arriver à Nha Trang, grande station balnéaire du sud-Vietnam. L’arrêt sera court : une heure, avant de s’embarquer sur le fantastique route de montagne vers Dalat. La route est en partie défoncée sur la première partie du trajet. Nombreux travaux et terrassements, les vietnamiens ne font guère attention à leur environnement. Mon oeil de géographe constate l’érosion massive des versants qui laissent apparaître cette terre rouge caractéristique des sols tropicaux.
Arrivé sur le plateau nous traversons une forêt de serre, cette montagne est le jardin du pays grâce à un climat doux toute l’année ! Les français ont construit cette station d’altitude pour fuir la chaleur du delta du Mékong. Mais Dalat ne nous réserve pas le meilleur. A peine arrivé, c’est la galère pour trouver un hôtel, beaucoup de perte de temps dans une ville où nous allons rester qu’un après-midi ! Pas grand-chose à faire en ville, les travaux couvrent le centre-ville de poussière et de boue et le lac central est à sec.
Il y a finalement beaucoup plus à voir dans les environs, en partant on découvre de propres et agréables quartiers surplombant des vallées cachées dans des forêts de pin. Magnifique avec l’horizon des sommets surplombant le plateau.




25 juin : Saïgon, 2339km
Nous quittons Dalat pour la très longue route pour Saïgon. Paysage magnifique et route défoncée, très drôle. Cela ressemble souvent plus à une piste qu’à une route. Dommage que le bus ne s’arrête uniquement dans les endroits les plus chers. Premier stop : un centre commercial super clean, réservé à l’upper class vietnamienne ! Il semble qu’il n’y est pas de juste milieu entre les boui-bouis que l’on trouve dans la rue, fréquentés par la plupart des vietnamiens et les supermarchés pour riches. Deuxième stop dans un parc animalier bling-bling et son restaurant chicos. Niels et moi passons notre chemin, on essaiera de déjeuner moins cher ailleurs.
Nous descendons lentement le plateau en même temps qu’augmente la température. Des clochers d’église font leur apparition. L’héritage français a-t-elle laissé une ferveur catholique en Cochinchine ? Saïgon 44 km, la zone urbanisée commence ici et il nous a fallu plus de 2h pour arriver en centre-ville ! Les déplacements sont chaotiques et les premières grosses averses de notre voyage n’arrangent rien. Comment les grandes entreprises peuvent elles s’installer là ?
Arrivé à Saïgon, 8 millions d’âmes suspendues aux caprices du Mékong. Saïgon est la capitale économique du Vietnam et ça se voit ! Tours d’affaire, grand restaurants et beaucoup de touristes. Le Vietnam est véritablement coupé en deux entre le nord et le sud. L’Histoire a établit une division culturelle (la langue vietnamienne est sensiblement différente au Nord et au Sud) ainsi qu’économique. Les principes capitalistes se sont bien implantés au sud lors de l’occupation américaine ce qui explique la position commerciale de Saïgon aujourd’hui.
Ce soir nous dormons chez une célébrité : le 2ème plus grand couchsurfer de la planète ! Amériques, Europe, Asie, Adam a passé 5 ans de sa vie à voyager. Une vie de vagabond selon les rencontres et les opportunités. Il vit en colocation avec Steven et une autre amies, tous anglais et profs d’anglais ! Il n’est vraiment pas compliqué de trouver un job à l’étranger quand on parle la langue de Shakespeare.
Après les présentations nous allons passé la soirée dans le pub local, juste la porte à côté. Nous n’avons même pas la peine de nous reremplir les verres de bières, les serveuses le font à notre place. Les sauts de glace se vident sans que nous nous en rendons compte…
On prend finalement goût à cette ville malgré toutes les craintes que nous avions. Les européens ont ici un sacré mode de vie. Vivre de voyage, de rencontres, de plaisirs, ça laisse rêveur.

1 commentaire:

Mihkael a dit…

Tu m'avais parlé de ce couchsurfer si célèbre. En fait, j'ai l'impression que tu m'avais tout dit (presque dans les moindres détails) tout ce que j'ai déjà lu jusqu'à maintenant. :-D

'tain, mais j'prends des étoiles pleins la gueule en te lisant ! :-)

Mihkael