Après une longue hésitation, des amis m’ont convaincu de publier mes carnets de voyage. C’est donc ici qu’ils prendront place, au moins ce blog servira à quelque chose ! Ces carnets sont issus des notes que je prends presque quotidiennement en voyage (souvent dans les transports) et relatent les expériences heureuses ou malheureuses, les moments partagés avec les rencontres de passages, les visites etc. C’est ainsi l’occasion pour vous de découvrir ce qui se cache derrière les beaux clichés que je peux ramener. La réalité est souvent plus dure ! Je m’attarde souvent à décrire et raconter l’histoire des lieux et villes que je traverse ainsi que la personnalité des personnes que je rencontre et la vie quotidienne du backpacker.

Que ces récits servent d'expériences à tous les voyageurs itinérants comme moi qui aiment parcourir le monde.

22.9.09

Nouvelle ville, nouveau port!

Après Nantes et Portstewart mes études me mènent une fois de plus près du rivage. Mais les géographes ont toujours aimé les ports, synonyme de voyage et de partance.

Pour un rural comme moi ayant découvert ‘la ville’ que très tardivement, la ville a toujours été un objet de fascination par l’intensité et la densité de son activité. J’emménage donc dans une nouvelle cité, atypique par son histoire qui a laissé de lourdes traces dans l’architecture et les paysages urbains.
Les traces du passé sont en effet difficile à identifier : pas d’immeubles bourgeois, pas de monuments anciens. A la sortie de la gare tout inspire le ‘neuf’ dépassé des années 60. Grandes alignées d’immeubles en béton, prédominance de bâtiments de grande hauteurs, de tours, même en plein centre-ville. Seul l’hôtel Gabriel et la tour de la découverte surplombant la rivière Scorff datent de plus de 60 ans. Une ville-nouvelle, une banlieue ? Non
Ville maritime, le port de plaisance en plein centre-ville, n’est là que pour la flânerie. Le vrai cœur économique de la ville se situe sur toute sa façade maritime : des quais, des docks, des industries, d’innombrables entrepôts et de quelques navires. Un port très actif puisqu’il est le 2ème pour la pêche en France, employant 3000 employés et également un port de commerce chiffrant 2,6 millions de tonne de fret par an.
Et c’est ce destin maritime qui fait vivre cette ville depuis 343 ans, lorsque Colbert décida d’y installer un chantier de construction naval pour le compte de la compagnie des Indes en 1666.
Il s’agit de la ville de LORIENT, sur la côte Bretonne.

Lorient fut donc fondé au 17ème siècle à l’époque des grandes découvertes et explorations maritimes. Le site de l’embouchure du Scorff et du Blavet, bien abrité dans une vaste rade et protégé par la citadelle fortifiée de Port-Louis, (photo ci-contre) fut choisit pour accueillir la construction et l’armement des navires se rendant en Orient. Le navire Soleil d’Orient connu sous le nom de l’Orient, donnera son nom à la ville.
L’installation de l’arsenal sur le Scorff va générer l’implantation de multiples activités : corderie, métallurgie et aussi une boulangerie grâce aux moulins du Faouëdic encore visible aujourd’hui.
Sous Louis XIV, les guerres incessantes nécessitent de protéger le site stratégique de Lorient, la marine s’installe donc tout près des chantiers. Jusqu’alors les navires de la compagnie débarquaient leurs épices dans d’autres ports de commerces, notamment Nantes. Mais en 1719, la ville devient l’unique centre d’activité de la compagnie. Lorient n’était qu’un vaste chantier naval entouré de baraquements où s’entassaient les ouvriers. Elle ne possédait pas d’infrastructure d’accueil des négociants et marchands. La création de la nouvelle ville, capable d’accueillir l’activité commerciale de la compagnie, va être attribuée à l’architecte Jacques Gabriel. Il bâtira ainsi l’hôtel des ventes en 1733 (actuellement l’Hôtel Gabriel, photo ci-contre) près de la porte de l’Enclos.
Lorient détient le monopole commercial en France sur les marchandises exotiques du monde entier (Louisiane, Afrique, Orient).
La tour de la vigie est un bâtiment emblématique de Lorient. La vue allant de Quiberon à l’Île de Groix permettait de contrôler l’arrivée des navires dans la rade et limiter la contrebande. Les marchandises étaient préalablement scellées à l’île de Groix avant d’être déchargées dans le port de Lorient.
Aujourd’hui l’Enclos du port possède presque les seuls monuments visibles d’avant les bombardements de la 2nde Guerre Mondiale (Les moulins, l’Hôtel Gabriel et la vigie).

Ce site stratégique sera vite investi par les allemands en 1940 qui vont y installer une base pour le stationnement de sous-marins. Les 3 indestructibles Blockhaus garderont encore longtemps le port de Lorient alors que la ville fut littéralement pilonnée par les Alliés. 85% de la ville fut détruite ce qui explique les peu de marque du passé.

17.6.09

Mesure de la ségrégation communautaire à Belfast

Depuis des décennies les habitants de Belfast ont eu l’habitude de se regrouper par quartier de même communauté, question de sécurité pour éviter la violence. Il n’est pas difficile de savoir où l’on se trouve dans les quartiers en dehors du centre-ville. Si les checkpoints et les miradors ont disparus, les marques d’appartenances transparaissent partout dans la ville à travers les fresques murales destinées à impressionner l’autre communauté.

Mais 10 ans après le Belfast agreement et la fin officielle de la guerre civile, quand est-il de la ségrégation ? Grâce aux sources du centre de statistique Nord-irlandais (Northern Ireland statistics and research agency), j’ai pu cartographier et donner quelques mesures de la ségrégation dans les Wards de Belfast (recensement de 2001). Les wards sont les échelons territoriaux les plus fins en Irlande du Nord (des circonscriptions administratives).
J’ai pris en compte dans mon étude les 50 Wards de la Communauté Urbaine de Belfast (Belgast City Council) et intégré plusieurs Wards au Sud inclus dans l’air urbaine de Belfast : 12 Wards du Castlereagh Borough Council et 5 Wards du Lisburn City Council. L’agglomération s’étend bien plus loin de chaque rive du Belfast Lough et dans le fond de la vallée de la Logan mais les Wards y sont beaucoup plus polarisé par les villes de Hollywood, Newtownabbey et Lisburn que par la ville de Belfast.
Notre étude s’étend donc sur 67 Wards

Une première carte flagrante de la composition religieuse des quartiers, la mixité n’est pas encore de mise dans la capitale Nord-irlandaise !
J’ai choisi le seuil de 85% pour désigner les Wards à très forte majorité mono-religieuse mais le seuil de 90% aurait également pu être très significatif. Je vais les appeler les Wards ségrégués. Le recencement révèle que 192 841 personnes des 332 229 habitants de Belfast vivent dans un Ward ségrégué soit 58% de la population. Le détail montre qu’environ 56% des catholiques et des protestants vivent dans ces quartiers profondément ségrégués.
Les wards que l’on peu qualifié de mixte quand la communauté majoritaire ne dépasse pas 60% représentent seulement 20,7% de la population !
Cependant on peut critiquer la pertinence du découpage des wards pour juger de leur composition religieuse. Des wards peuvent se trouver à cheval sur une frontière ethnique et ne pas refléter la ségrégation à l’intérieur ! L’exemple le plus significatif est celui de Ballymacarrett à East Belfast. Ce Ward est à 50% catholique et 47% protestant, un exemple de mixité me dîtes-vous ? A y voir de plus près le Ward est divisé par un ‘mur de la paix’ divisant l’enclave quasi-exclusivement catholique de Short Strand à l’Ouest, du reste du quartier. Et de nombreuses autres frontières religieuses sont comprises à l’intérieur des Wards. Cependant le tracé des peacewall reprend souvent la jonction entre 2 Wards.

La composition sociale des Wards paraît aussi inégale que la partition religieuse.


J’ai pris pour cela l’indice du taux de chômage dans la population active pour refléter cette tendance. La carte du taux de chômage fait nettement apparaître West Belfast et à vue d'oeil les quartiers les plus ségrégués ! La ségrégation entre les Wards peut-il donner une indication sur le taux de chômage de chaque quartier ? Pour répondre à cette interrogation je vais me livrer à un petit exercice de statistique.
Je vais supposer l’hypothèse : le taux de chômage est indépendant de la concentration des communautés dans les quartiers (hypothèse HO). Pour cela j’établis le graphique du taux de chômage en fonction de la part de la population majoritaire dans chaque Ward.


Le graphique fait apparaître une relation linéaire entre les 2 variables d’équation y=0,128x avec r=0,4883.
Ce résultat de variance calculé doit être testé avec la variance théorique en fonction des degrés de liberté. V= n-p-1 (avec n = nombre de couple et p = nombre de variable explicative). V = 67 – 2 = 65. Avec une marge d’erreur de 1% et un nombre de degré de liberté de 60 la valeur théorique de r est 0,3218. r calculé > r théorique donc je refuse l’hypothèse d’indépendance. Une relation existe bien entre la ségrégation des quartiers et le taux de chômage.

Cependant le modèle comprend de nombreuses exceptions (ou résidu) s’éloignant de cette relation. 2 cas numéroté sur le graphique peuvent-être expliquer autre que par le pourcentage de la population majoritaire dans les Wards.

- le cas 1 est celui du Ward de Ballymacarrett déjà expliqué précédemment. Les délimitations du Ward ne reflète pas la ségrégation à l’intérieur de celui-ci
- le cas 2 est celui du Ward de Shaftesbury, il s’agit du centre-ville de Belfast à la population et aux activités plus diverses que la périphérie.
On peut donc affirmer que les quartiers à fort taux de chômage sont souvent ségrégués (excepté les 2 cas ci-dessus) mais pas l'inverse et que les quartiers mixtes ont un faible taux de chômage.
Une étude plus poussée entre les recensements de 1991 et 2001 (puis bientôt 2011) aurait pu montrer l’évolution de cette ségrégation. Il est pourtant plus probable que celle-ci se soit accentuée depuis une dizaine d’année. Les ‘murs de la paix’ divisent encore largement la ville et semblent loin d’être détruit. Cette solution temporaire qui fut utilisé des années 70 jusqu’aux années 2000 semble maintenant un marqueur durable du paysage.

Belfast Interface Project
Ségrégation en Irlande du Nord, Le Monde Diplo, C. Gouverneur

8.4.09

Géomorphologie de l'Ecosse

Avoir parcouru 850 km à travers les dramatiques et tourmentés paysages écossais m’ont donné l’envie d’en savoir un peu plus sur la création de ce fantastique spectacle donné par la nature ! Alors je vous emmène au cœur de la géologie et de la formation des reliefs qui ont formé la couronne nordique de la Grande Bretagne. Petite étude de la géomorphologie Ecossaise qui explique en partie sa géographie humaine à partir du passionnant et très inspiré ouvrage de J.B. Whittow Geology and Scenery in Scotland (Penguin Books).

Introduction
A partir de Londres, plus on s’éloigne vers le Nord et plus les roches sont anciennes. On atteint les vieilles chaînes Calédoniennes qui s’opposent aux jeunes bassins sédimentaires du Sud de l’Angleterre. 2 phénomènes majeurs sont à l’origine des paysages Ecossais : l’orogenèse Calédonienne au Paléozoïque qui a formé l’essentiel des montagnes du pays et les processus érosifs jusqu’à la dernière glaciation qui a laissé de vives traces dans le paysage Ecossais. D’allure générale l’Ecosse présente une série de plusieurs chaînes de montagnes nettement orientées Sud-ouest Nord-est séparé par de profondes dépressions tel que la Midland Valley ou le Grand Glen au nord. Ces nettes incisions sont le résultat de longues failles qui ont littéralement découpés le relief Ecossais, et permettent d’isoler plusieurs entités géomorphologiques : les failles des Southern Uplands et des Highlands isolent la vallée centrale (Midland valley) du massif Sud (les Southern Uplands) et des Highlands. Les Highlands sont également découpées par la puissante faille des Great Glen qui isole le massif des Grampians des Northern Highlands.
Je vais étudier quelques caractéristiques générales de la Midland valley et des Highlands en focalisant sur certaines particularités.



La Midland Valley
Le terme vallée a été choisi pour désigner cette étendue de basses terres entre les Highlands et les Southern Uplands (délimités par les failles), malgré la présence de nombreuses collines qui élèvent considérablement son relief. Cette vallée présente nettement un phénomène de rifting, un effondrement de la surface entre deux failles. Ce bouleversement est la conséquence d’apparition de lignes de faiblesse durant la création des massifs Ecossais au Paléozoïque qui a progressivement abaissé une vaste étendue de terre d’environ 80 Km de large. Au Carbonifère et au Permien, des sédiments ont finis par se déposer au fond de cette cuvette et créer le présent bassin sédimentaire. Des mouvements tectoniques datant de l’époque hercynienne ont ensuite fracturé le bassin en plusieurs sous entités.

Section de la Midland Valley

(Geology of Scotland, Whittow, 1977)


Intéressons nous maintenant plus en détail aux reliefs régionaux qui parsèment la vallée.
Les richesses du sous-sol de la Midland valley ont été la source du prodigieux essor industriel de l’Ecosse au 18-19ème siècle. Le bassin carbonifère a permit l’extraction du charbon et l’intense urbanisation de la vallée de la Clyde (Strathclyde). Mais bien d’autres reliefs émergent autour de Glasgow que la silhouette des Highlands. De nombreuses collines témoignent d’épisodes volcaniques qui se retrouvent partout en Ecosse. Les Campsie Fells et Kilpatrick Hills au nord de la Clyde ont été formés par des épanchements volcaniques au Carbonifère. Le flanc sud des Campsies et le Nord des Kilpatrick Hills présentent un net escarpement de ligne de faille du à la faille Campsie qui est également responsable de la dépression de Strathbane entre les 2 reliefs. Les collines coniques au nord des Campsies sont le témoin de l’activité volcanique qui se retrouve tout le long de la vallée de la Clyde par des promontoires rocheux.
Le Lothian à l'est de la Midland valley se distingue par des paysages différents de celui du Strathclyde. Il n’y a pas de grand plateau volcanique, le climat un peu plus sec et les sols plus fertiles permettent la culture des céréales alors que l’ouest est dominé par l’élevage. Les environs d’Edinburgh se caractérisent par les nombreuses collines qui entourent la ville. Arthur Seats (l'image au dessus) et Castle Hill en plein centre-ville ont été formé par des intrusions de laves. L’érosion glaciaire et le déplacement du glacier vers la mer (coté est) leurs a ensuite donnée une forme caractéristique avec un versant abrupt coté Ouest tandis que l’Est a une pente plus douce (appelé ‘crag and tail’).

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Les Grampians Highlands
La chaîne des Grampians entre la faille des Highlands Boudaries et le Great Glen constitue le principal massif montagneux d’Ecosse et l’un des plus importants des îles Britanniques. Il est formé de deux formations lithologiques qui constituent deux entités géomorphologiques : le Moinien et le Dalradien, séparé par l’Iltay Boudary Slide.
- Les roches du Moinien sont daté du Précambrien et se retrouvent dans le Nord et le Nord-ouest des Grampians, elles sont composées d’épaisses couches d’argiles et d’arènes.
- Les roches du Dalradien sont un plus récente et sont composés de roches plus diverses en épaisseur et en lithologie. L’érosion différentielle y est plus importante et forme des reliefs plus accidentés dans le Sud du massif.
De nombreuses intrusions granitiques affectent le relief autant que d’épanchements volcaniques.

Rannoch et Glen Coe.
Atteindre la côte ouest des Highlands est une grande aventure. En quittant la vallée centrale, les reliefs s’élèvent, les centres urbains se raréfient et la végétation s’appauvrie. Mais c’est vraiment en se dirigeant vers la côte Ouest de l’Ecosse que l’on mesure la rudesse du climat et des conditions de survie. Les précipitations intenses, le vent et le froid n’ont laissé que peu de chance à la végétation et aux hommes pour s’installer. La route entre Crianlarich et Fort William compte parmi les paysages les plus impressionnants des îles britanniques en passant par les landes désolées de Rannoch et le spectaculaire défilé de Glen Coe. Jetons un coup d’œil à ces formations rocheuses.


Après la vallée boisée de Strath Fillan (Strath désigne une vallée large tandis que Glen, une vallée plus étroite) au niveau de Tyndrum, le paysage se fait plus ouvert et la végétation beaucoup plus basse. On arrive à la vaste dépression de Rannoch Moor recouverte par les landes et tourbières, parsemée de granite gris et de sombres lacs. La géologie de cet amphithéâtre est singulière car le fond (300m d’altitude) est formé de granit gris tandis que les reliefs environs sont principalement de schistes et quartzites. Habituellement la résistance du granit forme les reliefs les plus élevés ! La lithologie des roches alentours composées de quartzites (au sud et au nord-est) ainsi que les roches volcaniques de Glen Coe à l’ouest ont opposé une résistance plus grande que le granite. Les glaciers du Pléistocène ont profondément raboté les roches les plus ‘tendres’.
La silhouette sombre du Buachaille Ative Mor (1022m) divise les vallées de Glen Coe et Glen Etive qui donnent accès aux fiords de l’Ouest de l’Ecosse (et donc la mer !). La vallée de Glen Coe, célèbre pour son massacre de 1692, offre un spectaculaire paysage de vallée glaciaire entouré au Nord par l’abrupt des Aonach Eagach (966m) et au Sud par les masses des ‘3 Sœurs’ : Beinne Fhada (951m), Gearr Aonach (762m) et Aonach Dubh (869m) surmonté du Bidean nam Bian (1 148m). Cette étroite vallée (Glen) a été formé par une brèche qui a permit l’énorme accumulation de glace de Rannoch Moor de trouver une issue vers la mer. La glace a ainsi formé une typique vallée glaciaire en U. La rudesse des pentes alentours tranche avec la douceur des versants montagnards normalement trouvée à cette altitude. La région de Glen Coe est en fait formée de roches volcaniques, proche du pluton granitique du Loch Etive.

Glen Coe

Sortie Glen Coe, la vallée débouche sur l’océan Atlantique et les innombrables Fiords de la côte ouest de l’Ecosse : Loch Etive, Loch Leven etc. La plupart d’entre eux ont été créé par des lignes de faille et ensuite creusé par l’érosion glaciaire. Le fond d’un fjord n’est pas semblable a celui d’une simple vallée inondée type ria. L’action des glaciers a formé une morphologie particulière en succession de bassins. Les glaciers ont tendances à surcreuser la vallée lorsque les roches des parois adjacentes sont dures et à l’élargir à travers des roches moins résistantes. Cette conséquence de l’érosion différentielle a formé des vallées en verrous et ombilics. Cette structure est visible dans la forme des Lochs tel que Loch Etive ou Loch Leven. Après la fonte des glaces, la montée du niveau de la mer a submergé une partie de ces vallées côtières formant les majestueux fiords d’aujourd’hui.

26.2.09

Rebuilding Northern Ireland: the geography of peace

10 years ago was established the Good Friday Agreement (1998) bringing an end to 30 years of civil war and struggle between the 2 communities in Northern-Ireland. This course reviews the changes that occurred from the troubles to the peace process and examines the role of segregation within the communities.

Northern-Ireland during the troubles
The history of Northern-Ireland is the history of a deeply segregated society patch-work. All the aspect of the social life is leading by the ethno-nationalist belonging: work, education, leisure, living space etc. Discrimination, fear and mistrust remained in the Northern-Irish society. The ethno-religious conflict was also linked with a dropping economy. The unemployment rate was the highest in the UK (30%) and no investment came to the North due to a massive lack of infrastructure. Road network, social and public services were totally out of date; most of people lived in deep state of poverty. During 30 years almost all the financial support of London was concentrated on security and military presence. Therefore, Northern-Ireland experienced a massive out-migration until the 80s.



Segregation
Segregation is a process which divides people; it excludes parts of the population from social or economic opportunities. Segregation may be based on race, ethnicity, gender, religion etc. Protestants and catholic have lived like two parallel societies with very restrictive relations between them. In Northern-Ireland, the place or the social environment you come from can have a profound effect on your mobility, your social relation etc. Many Northern-Irish had only few or no contact at all with the other community since they were used to socialise in different places. The function of segregation during the troubles was to provide a feeling of security and solidarity within the community.
Marcuse (1994, 35) argues that walls that divide people in cities represent “power, but they also represent insecurity; domination but at the same time fear; protection but at the same time isolation”

Belfast: the segregated city
In Belfast, segregation is not dated from the troubles but has always been a key feature of the social life. English and Scottish settlers who first inhabited the city have founded Belfast in the 1600s. The Irish Catholics resided outside. In the 19th century Belfast has become the first immigrant-industrial city in Ireland. Many migrants came from the mainland (Great Britain) but a sizeable amount was Catholic.
The social context was quite different than this in the British city like Manchester or Glasgow since the immigrants were not foreigners but came from the same country just outside the city. Yet segregation characterized the social and economic life of the city. Catholics had not the same rights than protestant and remained a marginalized population. The inequalities in Ireland leaded by the British government between the two communities brought about the conflict.
Belfast has become a frontier-city (Kotek, 1999): “a territory for two different dreams” located on fault lines of ethnic, religious or ideological wholes.
In 1921 a the island is split in two parts: 6 counties of the north-east of Ireland would belong to the UK, this division has given rise the violence in Ulster till the end of the century. By the 70s, segregation was concretised by physical barriers between the ethnic enclaves. Walls have been erected, murals have marked the ethnicity of neighbourhoods and paramilitary infrastructures such as checkpoints have totally shaped the urbanscape. Belfast was a fortified city dominated by a military landscape symbol of the civil war.

Peace line between Shankill and Falls in Belfast

The way to peace and the Good Friday Agreement
The relationship between the 2 opposites political parties in Northern-Ireland, the SLDP and Sinn Féin, only started to improve in the 90s. In August 1994, the IRA (the Irish military branch of Sinn Féin) calls a ceasefire, followed later by the Combined Loyalist Commando. The peace process seemed to be started before the bomb-attack of Canary Wharf, London, in 1996 by the IRA.
A historical agreement has at last brought an end to the conflict with a political arrangement between both sides. The political cooperation was going to create an efficient government in Northern-Ireland known as the ‘Home Rule’. The Good Friday/Belfast Agreement has completely reformed the policing body (several military organizations controlled the country before). It negotiated the decomissioning of weapons and reformed totally the criminal justice. But if this Agreement seems to create a stable political framework for Northern-Ireland, some other aspects has been very controversial. 500 prisoners have been released including numbers of terrorists which remains a real shock for the victims. The Agreement did not mentioned any social aspects of people victims of violence. It did not give solutions to resolve the segregation in Northern-Ireland.

Carving a geography of peace
Peace has had a considerable effect in the townscape since the troubles has a very material and visual presence throughout Northern-Ireland. The infrastructure of defence such as checkpoints, watch towers, security bases have been little by little dismantled provoking a dramatically change in the architecture of towns and neighbourhoods. Between 1995 and 2005, 63 military bases were closed and demolished. Normalisation policies, as Ellis and McKay argue (2000, 53), have undoubtedly lifted ‘the psychological strain of living under siege’.
Time to peace is also time to replace all the dated infrastructure by massive investment in water, health, education, public services etc. The British government transferred the military sites to the Northern-Ireland councils. The Maze prison, symbol of the conflict where most of the terrorists and prisoners were in jail, constitute now an important debate for the future of this site. The Maze prison (called H-blocks or Long Kesh as well) occupies a huge site near Lisburn, 15 miles south Belfast. And the opinions are very wide about its near future:
- ‘As far as we (DUP) are concerned every square inch should be razed to the ground’ (DUP 2004).
- ‘It is one of the most important twentieth-century buildings in the world’ (Sinn Féin 2005).
Managers plan to create a mutli-used Sports Stadium with hotel and leisure activities around .

19.2.09

Contemporary geography of Ireland: Success and failure, the Irish story?

L'Irlande une île à la géographie passionnante qui a changé considérablement depuis ces 20 dernières années. Je vous propose un condensé de mon cours de géographie Irlandaise pour comprendre un peu mieux ce qui a transformer l'Île Emeraude.

The purpose of this paper is to understand the political, economic and cultural geography of the island of Ireland over the past 15 years. It considers the transformation of the Republic from “the sick man” of Europe to the arrival of the “Celtic Tiger”. And it questions about the political changes in Northern Ireland ten years after the Belfast agreement (1998). Finally it reviews the place of Ireland in the world and challenges its future after the downturn of th current financial crisis.

I. Reshaping the Irish Republic: the arrival of the Celtic Tiger
The Republic of Ireland has changed considerably over the past decade. Considered as the “sick man” of Europe, the country has been (before the crisis) one of the most attractive place in Europe for foreign investment. This course attempts to explain how this spectacular economic growth occurs and examines the Republic of Ireland before and after this recent development.

Past-Ireland: tradition and poverty
20 years ago, Ireland was one of the poorest country in Europe and deeply conservative due to its peripheral location in Europe. On the Northwestern edge of Europe, the country lived mainly on the (poor) agricultural resources and remained very rural. Poverty affected a large part of the population. Even until the mid-80s, 30% of Irish people were unemployed and 26% of the population were living beneath the poverty threshold. Ireland was at the brink of bankruptcy in 1988. Religion has had also a great influence on the Irish society. Divorced has been legalised in 1985 and homosexuality “decriminalised” only since 1993! And so far abortion remains still illegal. Emigration has been a solution to these economical problems since the middle of the 19th century. Millions and millions of Irish moved out of their home to the eastern part of Ireland, the UK or the USA. But Ireland changed considerably by this time.

The Economic boom
How Ireland has become one of the most prosperous places in Europe and has achieved to attract foreign investment? Several key reasons can explain the Irish success:
- The Irish government has planned a series of national agreement since 1988 for its industrial strategy. Furthermore Ireland remained competitive for its low industrial costs (wage bargaining) in an English-speaking country!
- Ireland had a reliable human capital educated and hard-worker. The social peace due to a strong partnership between employers, trade unions and organisations has been able to attract investment.
- Membership of the EU in 1973. It has brought capital of course but mainly widen the trading partners. Two-third of Irish exports are going now to the EU.
- Neo-liberal strategy with tax exemption and one of the lowest personal income taxes in Europe which enable to attract Foreign Direct Investment (FDI).




















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The “Celtic Tiger” has shaped a new Ireland
For the first time for two centuries population of Ireland has started to rise in the 60s and this shows that Ireland is at last becoming more attractive after centuries of deprivation! Return migration and new migrants explains this trend. And it’s all the society who has been affected by this tremendous economic boom. Unemployment fell from 18% to 3% and wages have significantly risen. New forms of consumption and way of life have appeared like the increase of car use, properties and recreation thanks to new financial facilities. However it questions about the goodness of this evolution. Obesity rate is up 14% since 1998 and Irishmen are among the most obese in Europe! Furthermore alcohol consumption rose nearly half between 1981 and 2001. The Irish are the most beer-drinker in the World with 155 litres per person per year (UK=98, world average=77). Commuting and fast living is now the common way of life of most of the Irish population. The essential consequence of this sudden economic growth stays the enormous cost of living in the Republic, the second most expensive place to live in the EU after Finland.

Finally the success of the Celtic Tiger in the 90s questions about consumption and “Irishness”. Ireland is not definitely the same than before, moreover this development seems quite uneven and inequalities remain the shame of this success.


II. The dark side of change
Unfortunately the economic growth did not bring only good things in the Republic. This course carries out an exploration of the social and economic patterns of the recent change in Ireland. Has change been consistent and equal in Ireland? What are the current barriers the country is facing in?

Uneven and concentrated development
Globalisation in Ireland didn’t affect the whole island equally even if most parts of the country enjoyed an unprecedented success. The main cities such as Dublin, Cork or Galway have attracted most of the investment thanks to their better infrastructure and services. Even the regional cities throughout the country achieved the role of gateway for the local and national economy. However this success can be balance by the recent economic downturn which question about the stability of this development.

The monocentric dominance of Dublin
More than all other cities in Ireland, Dublin has become the core of the Irish economy concentrating 80% of the political institutions, 70% of company headquarters and almost all the financial services in Ireland. Dublin is also the heart of a huge urban area representing 40% of the population, which entailed massive stressed in its current infrastructure. Roads and public transport networks are now overcrowded because the State didn’t have enough money to improve the old networks. And the development of Dublin has been too fast to maintain and replace a proper infrastructure. Traffic-jam in Dublin has been compared that in India!


Social unevenness
Ireland has just become one of the most unequal countries in the world and the gap between rich and poor is still widening. Gender inequalities are also one of the largest in Europe! The economic growth has brought about a dual welfare system where the no-haves are dependant on voluntary and charity firstly concentrated in the cities. The rest of the population is spatial disadvantaged. Ireland and particularly Dublin is now the most multicultural city in Europe with the lowest rate of indigenous people! It is still an important challenge to integrate the foreign population in a country traditionally mono-ethnic after years of emigration.
The housing market remains always a crucial issue in Ireland despite the huge recent building boom; the country had the lowest number of dwellings in the EU in 1980. It reflects the relatively high average of household size with about 3 persons per accommodation. It is the result of historical lack of shortage and rising house price.

The collapse of the financial market is now a major threat to Ireland. The country has become very dependent of foreign investment and the security of the middle-class rested on the value of property. House price has risen dramatically till an average of €410,000, but economists evaluated that they are overvalued by 25%! In 1999, the construction sector accounted for 25% of the gross national product and employs 13% of the Irish work-force. The current economic downturn is dropping all the Irish economy in a durable crisis.

26.1.09

Learning Irish? Let's go!!!

Vous voulez apprendre quelques rudiments de Gaélique Irlandais ? Alors accrochez-vous et suivez les indications suivantes.

I. Prononciation
L’Irlandais paraît imprononçable pour un débutant. Les lettres et combinaisons de lettres se prononcent différemment selon de très nombreuses règles que je ne vais pas développer.
L’alphabet irlandais comporte 18 lettres (portant chacune le nom d’un arbre) :
- 5 voyelles : a, e, i, o, u
- 13 consonnes b, c, d, f, g, h, l, m, n, p, r, s, t
Le plus important est de savoir que chaque consonne a 2 qualités, elle est soit “slender” (faible) ou “broad” (forte).
Elle est broad si elle est précède ou suit une voyelle broad : A, O et U
Elle est slender si elle est précède ou suit une voyelle slender : E ou I
Cette règle affecte la prononciation et la conjugaison. Une consonne ne peut-être entourée que de 2 voyelles de la même famille !
Ex : buidéal (une bouteille), 2 slender entre le D, ou casóg (un blouson) 2 broad entre le S.

II. Les noms communs
Il existe 2 genres en Irlandais, le masculin et le féminin, cela affecte les conjugaisons et déclinaisons.
L’article définit pour les 2 genres est an au singulier et na au pluriel. Il n’existe pas d’article indéfinit
an garsún : le garçon ; na garsúin : les garçons ; garsúin : des garçons

Mauvaise nouvelle, il existe 4 déclinaisons (le nom s’accorde selon sa fonction dans la phrase) en Irlandais et elles diffèrent selon le genre et le nombre du nom !
- Le nominatif-accusatif : pour la fonction sujet et COD
- Le génitif : pour le complément du nom (cas possessif), les adjectifs et autres cas
- Le datif : pour la fonction COI
- Le vocatif

Nom-acc / Génitif / Datif / Vocatif
Singulier bád (bateau)/ bháid / don bád / a bháid
Pluriel báid / mbád / dosna bádaibh / a bháda

Bon je ne vais pas tous les faire, mais on imagine la difficulté car les terminaisons ne sont pas régulières à tous les noms.

Un peu de vocabulaire (nom au nominatif sing/pl) et prononciation
Fear/fir (pro : far/fir): homme
Leabhair/leabhair (lyour) : livre
Deoch/deocha (dyoch) : boisson
Scoil/Scoileanna (Sgol): école

III. Le verbe régulier
Il existe 5 temps en Irlandais : le present, le passé, l’imparfait, le futur et le conditionnel
Les verbes se conjuguent en ajoutant une terminaison (sans oublier de respecter la règle slender/broad).
Présent
Sg 1 –im
2 –ir (ann tú)
3 – ann sé
Pl 1 –imíd
2 –ann sibh
3 –id
Passé
Sg 1 –as
2 –is
3 – sé
Pl 1 –amair
2 –abhair (- sibh)
3 –adar

Au passé, imparfait et conditionnel, la particule do est ajoutée devant le verbe (forme affirmative uniquement et des modifications orthographiques peuvent survenir au verbe (ajout de h, de m par exemple).
La négation est au présent et níor au passé
L’intérogation se forme avec la particule an au présent et ar au passé au début de la phrase.
La phrase commence par le verbe !

Exemple :
Léim an leabhar (Lém one lyour) Je lis un livre
Ar tuigis na páipéir ? (Ar tiguis ne paapèr) As-tu compris les documents
Ní ólann sibh beoir. (Nii elaonn shiv biore) Vous ne buvez pas de bière
Do chuireadar an gadhar amuigh (De kirir one gayar emu) Ils ont mis le chien dehors.
Note : le verbe mettre cuirim (je met) prends un h au passé et un E (slender) pour conserver le R entre 2 voyelles slender.

Vocabulaire :
Caillim (Kaylhim): je perds
Caithim (kahim) : je dépense, utilise
Léim (lém): je lis
Olaim (olime): je bois
Scríobhaim (shriivim): j’écris
Féachaim (fiaxim) : je regarde

IV. Le verbe être
Il est irrégulier en voici les terminaisons
Présent : Affirmatif Négatif
Sg 1 táim nílim
2 táir, taoi, tá tú nílir
3 tá sé nil sé
Pl 1 táimíd nílimíd
2 ta sibh níl sibh
3 táid, táid siad nílid

Il est tellement irrégulier qu’il utilise une autre forme que ta pour la forme interrogative sans mot interrogatif: fuil!
Présent Affirmatif / Négatif
Sg 1 an bhfuil / ná fuilim
2 an bhfuilir / ná fuilir
3 an bhfuil sé / ná fuil sé
Pl 1 an bhfuilimíd / ná fuilimíd
2 an bhfuil sibh / ná fuil sibh
3 an bhfuilid / ná fuilid

Exemple :
Tá Seán I gBaile Átha Cliath, ach tá Mícheál agus Máire anso (Ta Shaan i Blaa-cléa, oc ta Méé-haal ogueuss Maari eunso) Jean est à Dublin, mais Michael et Marie sont ici.
L’ordre des mots est le même qu’en français excepté le verbe au début. Notez que le verbe être se conjugue au singulier quand le sujet n’est pas un pronom personnel.

An bhfuil sé ann? Bhfuil sé /ná fuil sé. (Eu vwil shé aonn) Est-il là ? Oui / Non
Conas tá tú ? (Conass ta tou) Comment vas-tu ?
Il n’existe pas de oui et de non en Irlandais. On répond à une question en reprenant le verbe de la question à l’affirmative ou négative

19.1.09

Le rôle des vagues dans l'érosion des côtes sédimentaires

Encore du littoral! Et oui, après quelques hésitations je publie une dissertation réalisée en cours de littoral à l'Université d'Ulster. J'ai eu 2.i (environ 60-70%) ce qui n'est pas trop mal malgré toute la peine que ma value ce travail.

Le sujet était : Waves are crucial in altering the morphology of modern sedimentary coastlines. Discuss.

The study of coastal processes has become very important because a large part of the world population lives on the coast, and the recent environmental changes challenge use and management of the shore. The current geomorphology of the coast is the result of different processes: the continental drift, the relative level of the sea and the action of marine or fluvial processes such as erosion or sedimentation. The sedimentary coasts present many specific features and forms in different parts of the world. Generally, sedimentary coastlines are on the trailing-edge coast or passive margin and are present on the edges of sedimentary basin in all latitudes. Numerous factors have a part in the alteration of geomorphology of coastlines but wave action seems to be crucial. Motion of the sea primarily affect changes on the coast. What is the decisive role of waves in generation of modern coastal sedimentary landforms? Firstly, this work will examine the generation of waves and the characteristics indispensable to providing an explanation about wave actions. Secondly, it will establish the prime action of waves on beaches and sandy coasts and, finally, it will identify a range of processes that enables to affect the geomorphology of coastlines.

I. Generation and features of waves
a) Generation of waves
Waves are the prime source of energy on the coast, which is why their study is so important to understand morphological change on the coast.
Firstly waves occur in seas and oceans but it is an atmospheric element which generates them: the wind. In the Earth system, the elements of the oceanic cell and atmospheric cell are very interdependent. Wind is caused by the differential gradient of pressure, and blows from high to low pressure, provoking a mechanical action on the sea surface which creates the disturbance. Nevertheless only the form of the wave is transmitted, not the water. Waves are the prime energy for coastal processes on the shoreline. There are two kinds of waves generated by different sources: the `sea waves΄ are caused by wind and `swell΄ waves that occurs during stormy weather. Swell waves have the longest period and affects the seabed on a deeper surface.
Coastlines are mainly affected by breaking waves that influence specifically physical processes. Waves break because the velocity of water particles in the wave crest is higher than the wave velocity (Masselink, 2005) and by reaching shallow water, wave height decreases and length increases. Moreover, different breaking waves exist depending on local conditions. Spilling waves occur in relatively flat seabeds in the surfing zone; the crest spills down the face of the wave by generating foam and bubbles. In a steeper seabed, the crest of the waves becomes almost vertical and collapses forward by plunging. These are the plunging waves which concentrate their energy instantaneously. Surging waves happen on the steepest beaches with a slow movement of swash and backwash (Galvin, 1968). These different breaking waves do not affect the coastline in the same way owing to energy dissipated specifically. Energy depends on wave height, wind speed, fetch length and wind duration.

b) Modification of waves on the nearshore
Secondly, several processes can explain the differences in energy delivered on the shoreline. The first phenomenon occurs when waves reach the shore, due to coastal orientation and water depth. Refraction of wave energy does not affect uniformly the coastline, although bathymetry changes the angle of the wave crest and modifies water energy. The main consequence is the bending of wave shapes along the coast. Refraction concentrates wave energy on headlands. As a result, high energy and low energy coastlines are characterized respectively by processes of erosion and deposition.
Climatologic phenomenon such as storms, directly influence the power of waves on the coastlines. Extreme events like storms occur periodically in every place in the world. In high latitudes, low pressures system, cyclones, are frequent, whereas in tropical zones these events are rarer but much more powerful. Low pressures provoke a rise in water-level and swell waves transform the coastlines significantly. The east coast of the USA is a good example of low sedimentary coastlines, constituting of barrier islands and deltas. Violent climatologic events such as hurricanes modify the morphology of the shore considerably by breaking the weak balance between erosion and sedimentation. Some barrier islands can disappear after a single event, like those on the Gulf of Mexico after hurricane Gilbert in 1988 (Dingler et al, 1993). Tsunamis and flooding are also episodic events which entail massive consequence on the coast.

II. Actions of waves on the coastlines
a) Action of waves on beaches
Beaches are the most dynamic parts of the coast. They constitute a large amount of deposit-sediment along the coast and are subject to the action of waves and the wind. This deposit sediment constitutes a response to wave energy. Beach profiles can be extremely different in the world; three types of beaches can be identified: the dissipative, reflective and intermediate beaches. Flat beaches with fine sand characterize the dissipative profile. Wave energy on these beaches is generally high with spilling waves. It is the case of long and straight beaches of the Bay of Biscayne in the South-West of France along the Aquitain sedimentary basin. Reflective beaches take place more often in sheltered areas where refraction of the waves is important. They are steeper with coarser-grained sand and mainly associated with surging breakers. Dissipative beaches generate original beach shapes such as the crescent beaches of the South-east coast of the USA (Masselink et al, 1997). Intermediate beaches associate different features of reflective and dissipative beaches and constitute the most unstable profile. Waves bring sediment and energy to sediment transportation. Motion of sediments is function of waves velocity and the size of the grains, they are carried by different water movements along the nearshore. Different local currents occur in the surfing zone and take part in beach morphology changes. Rip currents are a consequence of different level energy points on the nearshore. The water moves from high energy on the front waves to low energy offshore by carrying sediment. [Doc] Sediment entrainment in function of Flow velocity and grain size. (Established by Hjulström, 1935)The longshore currents are parallel to the shore and carry waves after waves sediment in the same way that wave direction (Komar, 1998). However beaches are able to change under several factor actions. State of the beach can be defined as the association of sediment characteristics, wave actions, anterior beach state and the influence of tide and wind.

b) Action of waves on rocky coasts
Sedimentary coasts are not solely constituted of long and straight beaches but also rocky coasts primarily with cliffs. Wave actions have considerable action owing to the relative weak and soft lithology of sedimentary rocks compared to granitic rocks. Waves generate two types of physicochemical weathering on the cliffs. Firstly is a hydraulic action, where waves exert a massive pressure on the rocks due to water movement, increasing lines of weakness and cavities. In the other hand, transportation of sediment provokes the phenomenon of abrasion on the cliff and dislocation of angular blocks, which is why rocks on the coastlines appear smooth. This mechanical phenomenon occurs solely between the wave crests and below still sea-water. Cliff erosion produces spectacular but ephemeral features on the coastline. For example, sea caves, arches and sea stacks are the consequence of differential hardness in rock morphology (Bird, 1993). The coast of Victoria in Australia with twelve sea stacks (called the Twelve Apostles) provides an impressive example of cliff erosion on sedimentary coastlines. A succession of headlands and embayment is the result of differential erosion on the cliffs according to their resistance. Hence, the coastline is the result of erosive force of waves against the resistance of the rocks but cliff recession is a cyclic process, sediments deposited at the feet of the cliff can cut off the action of waves for a while (Savigear, 1952, 1962). However, cliff erosion rate is related to other factors than solely wave actions and, different types of rocks generate different coastlines that are function of other subaerial processes.

III. Other processes
Waves play a considerable role in altering coastlines but a number of other processes influence the morphology of the coast significantly. Some processes primarily affect some parts of the globe and others can be everywhere.
Wave action has massive consequence in the mid-latitude coasts but not in high latitude or tropical zones. These regions are characterized by fairly weak wave action and are affected by other more important processes. Hence the climate determines different types of erosion according to the weather. In high latitudes mechanical weathering is predominant. Ice created in winter is an extremely powerful erosion factor, and ice abrasion generates a large amount of sediment which contributes to erosion of the rocks. Frost weathering is also responsible for large dislodgement and quarrying on rocks along the coast. The tropical zone is characterized by very particular climatic conditions that promote chemical weathering. Chemical reactions increase in warm water and generate very particular erosion shapes. The most significant example is dissolution of limestone that creates original karst features. Ha-long Bay in Viet-Nam or Phangnga Bay in Thailand present impressive tower karst and steep eroded cliffs in their bases.
Other azonal processes occur at all latitudes. Climate and, particularly, rainfalls are powerful factors of disturbance of the rocky coasts. Hillslope processes can be generated by rainfalls and provoke mass movement by gravity. In this case, the conjunction of actions of waves and subaerial processes contribute to the regression of the cliff (Emery and Khun, 1982). Sedimentary coasts of South and East Britain are a good illustration of this phenomenon. Temperature and, primarily, repetition of frost and defrost bring about a strong mechanical constraint on the rocks. Water infiltrates into pores and faults and when temperature goes down below zero Celsius frost leads to fracturing the rocks. Haloclasty is the same action with salt when it grows from crystal to solution. Biological processes may alter coastlines as well (Wellman and Wilson, 1965). Organic activity such as gastropods and some grazing animals, can remote sediments on the seabed. Researcher measured that sponges have been able to remove 6-7 kg of material on one square metre during 100 days on the carbonate coast of Bermuda (Neumann, 1966). Furthermore previous relative sea-levels account for the current coastal landforms; past climates are directly implicated in sea-level changes. Coastlines have changed many times during the past and contributed modifying landforms on the coast by successive regression and transgression periods.

Conclusion
To sum up, waves do not play the same role in altering the geomorphology of modern sedimentary coastlines everywhere in the world. In the mid-latitude they have massive consequences and play a large part in the process of erosion and sediment transportation. Waves are the prime source of energy and contribute to modifying coastal landform on these coasts. However, coastlines are the result of a complex array of processes on a larger scale and it is crucial to consider inheritance of past climate and relative sea-level changes. Numbers of other physicochemical such as wind, temperature, chemical reactions or biological actions processes affect the coasts and the structure and lithology of rocks is also a critical factor in understanding erosion of coastal landforms. Today the main issue concerning coastal environment is the impact of global warming which could affect climate and sea-level. Many uncertainties remains about increase of erosion processes; it constitutes a high problem for populations who live on the coast.


References

Carter RW, Coastal Environments (1988) London, Academic Press Limited

Schwartz ML, Encyclopedia of Coastal Science (2005), Dordrecht, Springer

Woodroffe CD, Coasts (2002), Cambridge, Cambridge University Press