Après une longue hésitation, des amis m’ont convaincu de publier mes carnets de voyage. C’est donc ici qu’ils prendront place, au moins ce blog servira à quelque chose ! Ces carnets sont issus des notes que je prends presque quotidiennement en voyage (souvent dans les transports) et relatent les expériences heureuses ou malheureuses, les moments partagés avec les rencontres de passages, les visites etc. C’est ainsi l’occasion pour vous de découvrir ce qui se cache derrière les beaux clichés que je peux ramener. La réalité est souvent plus dure ! Je m’attarde souvent à décrire et raconter l’histoire des lieux et villes que je traverse ainsi que la personnalité des personnes que je rencontre et la vie quotidienne du backpacker.

Que ces récits servent d'expériences à tous les voyageurs itinérants comme moi qui aiment parcourir le monde.

20.4.08

Une activité révélatrice des liens entre la ville et la campagne : les centres équestres de l’espace périurbain de l’agglomération nantaise

La campagne ou l’espace rural est aujourd’hui de moins en moins perçu comme un espace de production agricole. En effet pour près de 70% des français, la campagne évoque les paysages et seulement 9% l’associerait à l’agriculture et au travail agricole. Cela en dit long sur les nouvelles fonctions de l’espace agricole aujourd’hui. Les mutations contemporaines des campagnes en Europe permettent de dresser une typologie de cet espace en 3 profils, selon la DATAR, aux dynamiques très singulières. Il existe tout d’abord les campagnes fragiles touchées par la déprise agricole et démographique, les nouvelles campagnes dynamiques et plus ou moins agricoles et enfin les campagnes des villes. L’espace agricole d’un diamètre de 30 à 40 Km autour de Nantes se retrouve dans ce dernier profil. Cette campagne constitue une sorte de tiers espace (Martin Vanier), c'est-à-dire une limite floue, un espace de transition entre le monde urbain et le monde rural. Les campagnes polarisées par des agglomérations importantes se caractérisent par des activités très spécifiques du fait des populations qui y vivent ainsi qu’une utilisation singulière de l’espace. Traditionnellement lieu de production agricole intensif (maraîchage), les campagnes périurbaines accueillent de nouvelles fonctions notamment résidentielles et récréatives pour la clientèle citadine. Les centres équestres s’inscrivent parfaitement dans ce contexte et constituent une activité de loisir implanté dans un espace rural et qui permet une forme de relation privilégiée entre le citadin et la nature. La notion de paysage et de campagne récréative prend ici tout son sens puisque cette activité repose sur la valorisation de l’espace rural source de bien-être et de loisir en opposition avec les nuisances de la ville. Comment l’implantation des activités de loisir tel que les centres équestres est-il révélateur de la transformation de l’espace rural à proximité des grandes villes ? Nous nous attacherons tout d’abord a étudier le fonctionnement du centre équestre La Gourmette à Sautron afin d’en comprendre les modes d’organisation et son lien avec la ville et la campagne. Puis nous situerons l’histoire de ce centre équestre dans le mouvement plus global de la périurbanisation de la région nantaise ainsi que le développement de cette activité à l’échelle régionale.


II. La dynamique de périurbanisation moteur des transformations des campagnes des villes.

1) La Gourmette : une localisation dictée par la croissance de Nantes
L’ancienneté du centre équestre La Gourmette (1902 !) est un témoignage remarquable de la croissance du fait urbain nantais. En effet la localisation de ce centre équestre n’a pas arrêté d’évoluée durant le 20ème siècle et son implantation fut conditionnée par l’évolution de l’urbanisation de l’espace rural à proximité de la ville.




La création du regroupement de propriétaires et de passionnés de chevaux est un fait résolument urbain. La ville était l’espace de travail et la campagne l’espace de loisir pour les citadins. La première localisation du centre équestre La Gourmette fut un prés à la confluence de la Sèvre et de la Loire à proximité immédiate du pôle urbain nantais par la première ligne de pont. Le site fut alors racheté par la ville de Nantes pour y installer un abattoir puis cet espace accueilli les Nouvelles Cliniques Nantaises. Le centre équestre se déplaça alors au Nord-ouest de l’agglomération, à l’angle actuel du boulevard des Américains et de la rue de la Gourmette mais il fut une nouvelle fois rattrapé par l’urbanisation et le site fut vendu pour la construction d’un séminaire en 1911. Le centre équestre se déplaça donc une troisième fois à Saint-Herblain le long de la vallée de la Chézine puis enfin en 1968 à la sortie de Sautron. La Gourmette c’est donc déplacé et éloigné petit à petit du centre ville de Nantes et toujours par l’achat de terres agricoles à un exploitant.

Ces localisations ont également en partie été déterminées par le rôle-clef des axes de communication. En effet le centre équestre c’est toujours implanté près d’une voie majeure de circulation qui assure une bonne accessibilité au site. Le premier site était à la sortie immédiate de la première ligne de ponts qui traversait la Loire puis l’activité se développa à proximité de la route de Rennes enfin aujourd’hui le centre se situe sur l’axe Nantes-Vannes. Cela traduit donc le rôle déterminant des axes de transport dans le développement des nouvelles activités de loisir en zone rural. Ce sont les premiers espaces à être touché par des transformations.

2) Les mutations d’une campagne en voie de périurbanisation
Sautron qui n’était qu’un simple village dans le milieu du 20ème siècle a eu une croissance spectaculaire dans les années 1960 avec une croissance de la population supérieure à 11,5% entre 1968 et 1975 et qui c’est poursuivit les décennies suivantes. L’espace rural devint donc une campagne résidentielle avec le développement de lotissement. 96% des logements en espace périurbain sont des maisons individuelles ce qui participe aux transformations des paysages et des pratiques d’utilisation du sol. Mais ces nouveaux résidents sont bien souvent des citadins aux demandes et aux attentes bien spécifiques. Les campagnes des villes sont donc des espaces privilégiés pour l’implantation d’activités nouvelles comme des espaces de loisir ou des activités industriels en milieu rural. La ville de Sautron est l’exemple parfait de ces transformations d’usage du sol puisqu’elle accueille ces activités. L’espace périurbain de la ville de Sautron accueil des activités diversifiés de loisir comme un golf, un centre équestre ainsi qu’un parc d’attraction : les Naudières. Ces implantations s’expliquent par les opportunités foncières que l’on trouve en périphérie des grandes villes ainsi que les facilités d’accessibilité, ces activités sont à proximité directes de la route de Vannes (N165). De plus les habitants de Sautron ont un profil socioprofessionnel plutôt aisé avec une grande proportion de cadre et de profession intellectuelles supérieure ce qui élargit la clientèle potentielle. Les communes périphériques à l’entrée des grandes agglomérations se caractérisent également par l’importance des implantations industrialo-commerciales. Les zones d’activités de Tournebride Sud et de Pentecôte se localisent de part et d’autre de la ville le long de l’axe Nantes-Vannes.
La concurrence entre les espaces est donc très fortes dans les communes périurbaines et se fait toujours au dépend de l’activité agricole. Les espaces de loisirs, les implantations industrielles ainsi que les axes de communication prennent de plus en plus de place même si les villes essaient de conserver leurs paysages comme à Sautron avec la préservation de la vallée du Cens.

3) La double localisation des centres équestres à l’échelle régionale


L’espace rurale de loisir nantais est très particulier car il se prolonge à l’ouest avec la proximité du littoral. La région nantaise possède donc une double logique de localisation des activités de loisir et qui est très bien représentée par la répartition des centres équestres à l’échelle départementale. Sont figurés sur la carte les établissements du centre et de l’ouest de la Loire-Atlantique ainsi que du Nord de la Vendée car ils sont en relation directs avec la clientèle citadine de l’agglomération Nantaise. Nous distinguons donc deux pôles de concentration des centres équestres : le pôle périurbain nantais et le littoral particulièrement dans la région de La Baule et sur la côte vendéenne tandis que l’espace rural environnant est mois bien pourvu. Mais ces deux espaces ne répondent pas aux mêmes logiques de localisation. En effet le littoral bénéficie d’une double fréquentation. La clientèle est aussi bien hebdomadaire et composée de Nantais susceptible de posséder des maisons secondaires que saisonnière et estival pour les touristes de passage. C’est pourquoi la concentration sur la côte d’Amour (La Baule) est assez exceptionnelle grâce a la réputation nationale et internationale de ce littoral : 3 centres équestres à La Baule ainsi qu’à Guérande pour un total de 14 établissements dans toute la région nazairienne et littorale. Une grande partie du littorale est soumis à une forte pression humaine et particulièrement immobilière. Des grandes barres hotellières défigurent les paysages côtiers tandis que la construction des maisons secondaires empiète largement sur les espaces agricoles environnants.


L’espace est structuré par les axes de communication : le contournement de Sautron avec la N 165 et la route de Vannes autour desquels s’articulent des activités diversifiées : élevage, maraîchage (les parcelles claires) avec des serristes (en blanc), des activités industrielles et commerciales ainsi que le centre équestre La Gourmette.


conclusion
L’exemple du Centre équestre La Gourmette est révélateur d’une activité implantée en zone rurale mais très liée à la présence d’un pôle urbain. Cette activité est l’initiative de citadins passionnés de chevaux qui travaillent dans l’agglomération nantaise et pratiquent leur passion dans l’espace périurbain qui a ici un but récréatif. Les relations avec la ville et l’espace rural sont donc très particulières. Mais peut-on dire que l’activité équestre est totalement déconnectée du monde agricole ? Non car il y a tout d’abord une dépendance foncière, le centre équestre c’est implanté sur des terres agricoles qu’il a aménagé pour accueillir et pratiquer le cheval. De plus toutes les activités professionnelles liées à l’entretient des animaux ont besoin de denrées alimentaires provenant de productions agricoles. Il ne faut pas non plus oublier la valeur paysagère des campagnes aujourd’hui. La pratique de l’équitation montre l’intérêt des citadins pour l’espace rural et sa préservation. Cependant l’espace rural périurbain est en perpétuelle évolution comme le montre les différentes localisations de la Gourmette. Ce tiers espace est aujourd’hui un espace composite dynamisé par de multiples activités souvent non agricole. Les grands axes de communications sont des lieux privilégiés pour ces activités s’écartent de la ville. D’espace productif, ces campagnes sont de plus en plus des espaces résidentielles. Les campagnes sont donc des lieux de vie attractifs comme l’approuvent 79% des citadins. Reste à savoir si les communes périurbaines sont les vraiment les espaces les plus appropriés pour vivre à la campagne.

16.4.08

10 ans de paix en Irlande du Nord

Un petit bout de terre soumis au climat océanique très prononcé et qui a forgé l’âme des irlandais ainsi que des paysages postglaciaires sombres et dramatiques. Mais malgré le décor enchanteur un conflit secoue toujours ce petit coin de verdure âpre et humide. L’Ulster ou le conflit au combien classique d’un territoire en proie aux intérêts de 2 communautés.
Et on peut se poser la question de la résolution d’un problème qui dure depuis 1171 !



Très bref rappel historique :
Les anglais ont débarqués en Irlande avec Henri II en 1171, l’île sera alors plus ou moins administrée par la couronne britannique jusqu’à l’indépendance de la République en 1921. Mais le peuplement britannique restera sporadique jusqu’au 17ème siècle. La trahison présumée de 2 comtes d’Ulster en 1607 les obligera à s’exiler à Rome. Cette région d’Irlande (qui comprend aussi le Donegal, le Cavan, le Monaghan actuellement en République d'Irlande) sans aucun pouvoir va alors être colonisée par de nombreux Anglais et Ecossais et former une région au peuplement à part dés le 17ème siècle

De nombreux affrontements ont secoués l’histoire du pays en lien avec l’appropriation toujours plus importante de nouvelles terres. A noter 2 confrontations majeures :
- la guerre de 9 ans menée par le comte de Tyrone Hugh O'Neil et qui repoussera l’armée britannique entre 1594 et 1603
- l’invasion de l’est de l’île par Cromwell qui anéantira totalement le ville de Dublin et provoquera la fuite d’une grande partie des soldats irlandais en 1649.



Les revendications irlandaises se cristalliseront à travers les partis politiques nationalistes qui seront représentés au parlement de Westminster, mais en 1919 les députés du Sinn Féin (parti nationaliste irlandais) refusent d'aller à Londres et fondent le parlement de Dublin en proclamant l'indépendance de la Répblique d'Irlande avec l'élaboration d'une constitution : le Dàil Eireann.


Après avoir condamner cette sécession, le 24 Juin 1921 des négociations vont s'engager avec le premier ministre britannique et aboutiront à la partition de l’Irlande en 2, tous les comtés irlandais comptant une population protestante majoritaire resteront rattaché au Royaume-Unis.
Commence ainsi le conflit Nord-irlandais.
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La région va véritablement tombé dans la spirale de la violence à partir des années 70 et jusqu'à la fin des années 90. Ces 3 décénnies seront marquées par de nombreux attentats entre les 2 partis unionistes (protestants) et républicains (catholiques) ainsi que de nombreuses incompréhensions avec le gouvernement britannique (Bloody Sunday le 30 Janvier 1972 où les forces spéciales britanniques vont tuer 14 manifestants catholiques, enfermement de nombreux catholiques). L'Irlande du Nord était alors directement gérée par Londres et aucun contre-pouvoir n'existait dans les décisions concernant l'Ulster. La situation ne pouvait donc s'améliorer à cause de l'incompréhension mutuelle entre les 2 parties. A partir de 1994 l'IRA va commencer à cesser ces activités meurtières et une période moins tourmentée va suivre.
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Ce n'est que le 10 Avril 1998 qu'un accord de paix va être conclu entre le Sinn Féin (républicain) et le Parti unionniste démocrate. Cet accord aura de lourdes conséquences sur la vie politique nord-irlandaise ! En effet les 2 partis vont s'accorder pour gouverner ensemble au parlement de Belfast ! Ils ne répondront alors plus de leurs intérêts individuels mais des intérêts communs de la population. Mais il a fallu attendre 30 ans et 3000 morts pour que les extrémistes se rendent compte le conflit ne pouvait se résoudre d'une telle manière en constatant que les catholiques représentent 44% de la population et les protestants 53 !
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cartographie Le Monde Diplomatique : L'Irlande divisée
Après 10 ans de paix le constat reste positif, même si la mémoire reste à travers les inombrables fresques murales qui jalonnent Londonderry/Derry et Belfast. Les actes de violence ont fortement diminué cependant il ne faut pas oublier que les "murs de la paix" sont encore bien présent dans les villes nord-irlandaises et sont même plus nombreux qu'il y a 10 ans. La paix passerait donc par une ignorance mutuelle entre les 2 communautés ? Les rapports sociaux entre les habitants sont toujours marqués par l'appartenance religieuse et ethnique et de longues années seront nécessaires avant de voir une cohabitation harmonieuse entre protestants et catholiques.
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Quelques articles pour approfondir :
Ségrégation en Irlande du Nord Le Monde Diplomatique
Tourisme en Ulster Le Courrier International
Tourisme politique en Irlande du Nord Le Monde Diplomatique

9.3.08

Compte Rendu de la sortie Terrain sur les agricultures spécialisées

Sujets abordés : extension du maraîchage dans le Val nantais, la crise du vignoble (Muscadet), l’urbanisation des communes rurales de la seconde couronne de l’agglomération nantaise, les risques d’inondation.

Le val nantais est une région à la géologie complexe et aux influences multiples qui ont forgés des sociétés et des structures agraires particulières et différenciées. Le val nantais est unes zone de contact entre les influences bretonnes, vendéennes et ligériennes qui marquent les paysages et le bâtit de cet espace.

Histoire : l’implantation de l’agriculture dans le pays nantais, 2 espaces, 2 sociétés
La plaine alluviale basse (3-8 mètres d’altitude) fut la plus anciennement peuplée. Située entre la Loire et les coteaux, ses habitants, les vallias, formaient une petite paysannerie propriétaire qui cultivaient déjà des légumes, du tabac, des céréales dans un but commercial. Dés les récoltes, les paysans vendaient leurs productions sur les places nantaises s’assurant un apport d’argent régulier. La construction navale à Nantes formait également un débouché à la culture du chanvre. Les habitants de la vallée étaient donc des paysans-marchands modernes qui se déplaçaient souvent pour vendre leur production. Cette structure agraire se traduisait par un morcellement très important de la plaine en exploitations d’environs 4 ha par famille. Les formes d’habitat étaient denses avec une grande imbrication des maisons et bâtiment agricoles des différentes exploitations et se traduit toujours par la présence de petits villages dans toute la vallée. L’utilisation de la tuile en Sud-Loire montre les influences poitevines sur les constructions de l’époque. Les toits d’ardoise étaient réservés à la classe bourgeoise qui habitaient des maisons sur cave ou sur levé encore visible pour se protéger des inondations. On remarque également l’influence architecturale ligérienne avec les encadrements d’ouvertures en tuffeau.
Les plateaux (40-50m d’altitude) formés de landes furent défrichés au Moyen-Âge pour les cultures. Ils appartenaient à des châtelains (13 à la Chapelle Basse Mer) qui louaient leur terre à des fermiers et des métayers. La situation des paysans du plateau était donc beaucoup moins enviable que celle de la vallée. Ils étaient sous la dépendance de leur propriétaire et l’élevage ne leur apportait de l’argent que saisonnièrement. Les exploitations étaient plus vastes (10-20 ha) et les bâtiments se trouvaient au centre de l’exploitation formant un habitat très dispersé.

Ces 2 sociétés voisines se côtoyaient peu et cela se traduit toujours par des oppositions politiques.











les cultures maraîchères vues du coteau de l'Epine







Dans les années 60, la modernisation de l’agriculture va bouleversée le paysage du Val Nantais.
Les spécialisations maraîchères vont s’installer dans la plaine et le plateau va se couvrir de vignes.
La plaine alluviale reste un milieu fragile soumis aux inondations. La construction d’une digue va avoir pour but de protéger les cultures contre les crues de la Loire. Les premiers acteurs de l’aménagement de la vallée seront les propriétaires fonciers qui créeront un syndicat pour le drainage de la vallée et la construction de la digue. La digue sera payée au 2/3 par les propriétaires, le reste incombant aux collectivités. Mais sa lente dégradation va pousser le conseil général à l’acquérir en 1987, il dépensera 20 millions € pour sa restauration.
De la fin de la 2ème Guerre Mondiale aux années 80, les acteurs étaient les maraîchers eux-mêmes qui œuvraient à l’assèchement de la plaine et à son irrigation. Ils vont ainsi fonder une coopérative pour soutenir les ventes de leur production sur le marché. Aujourd’hui les acteurs de l’aménagement sont les collectivités territoriales qui s’occupent de la gestion de l’eau et des nouveaux problèmes d’urbanisation.
Avant les années 90 les productions étaient assez variées et comportaient 6-7 légumes. La crise de la carotte nantaise devant la concurrence landaise (exploitations beaucoup plus grandes adaptées à la mécanisation) va favoriser l’agrandissement des parcelles et la spécialisation. La modernisation de l’agriculture va s’accompagner de la mécanisation en 1990 et de l’artificialisation du milieu avec les serres. Le maraîchage employait jusqu’à Une personne par hectare soit la moitié de la population des communes de la vallée en 1962. Le maraîchage est constitué de 2 types de cultures, le maraîchage sous serre pour la tomate, le concombre et le maraîchage de plein champ pour la mâche, le poireau, le radis.
La mâche va constituer un déboucher intéressant grâce à la croissance de sa consommation (multiplié par 6 en une dizaine d’année). Elle n’a pas d’exigence pédologique particulière contrairement aux légumes-racines (carotte, poireau…) qui ont besoin d’une terre profonde, chaude et légère. La mâche peut pousser sur 2 cm de sable (60 tonnes de sable par hectare !) et demande peu d’eau. Cette culture peut se pratiquer en hors-sol sur une dalle de béton et peut donc s’installer sur le plateau. Le plateau offre d’ailleurs l’avantage de parcelles beaucoup plus grandes. Le Val Nantais produit aujourd’hui 90% de la mâche française.
Pour 30 000 tonnes de : mâche : 3000 ha de surface
poireau : 700 ha
tomate : 75 ha

L’enjeu de la digue aujourd’hui
L’urbanisation croissante de la plaine pose la question de la sécurité des populations vis-à-vis des inondations. La digue de la Divatte a été construite entre 1846 et 1856 pour protéger les cultures et non les populations, ce qui est différent ! Autrefois les habitants les parties les plus élevées de la plaine, c'est-à-dire l’espace jouxtant la digue paradoxalement le plus proche de la Loire ! Cette bande se situe à 7-8 mètres d’altitudes tandis que le pied du coteau n’est que de 4-5 mètres !
La crue de référence est celle de 1910 où la cote avait atteint 9,40 mètres (échelle de la Pierre Percée) et 8,60 mètres en plaine.
Deux phénomènes peuvent provoquer l’inondation de la plaine :
- la rupture de la digue comme en 1856 et 1910.
- la résurgence d’une nappe d’eau dans les espaces les plus bas de la plaine (1936).

La crue de 1982 avait le même débit qu’en 1910, pourtant l’eau a atteint 1,40 mètres de moins qu’en 1910. Cette différence est due à l’encaissement du lit mineur de la Loire.
- Pendant 30 ans les hommes ont prélevé des quantités phénoménales de sable : l’équivalant de 4 siècles de sédimentations. Ce sable a servi à la construction et à l’agriculture, il est aujourd’hui prélevé sur la côte.
- De plus on a surcreusé le lit de la Loire pour le passage de bateaux toujours plus volumineux au niveau du port de Nantes à Montoir.
- La sédimentation étant toujours aussi importante on a cherché un moyen « naturel » de nettoyer le lit de la Loire en augmentant son débit. Des seuils rocheux ont été dynamités pour faciliter l’écoulement du fleuve.
- Le fleuve est également endigué sur une grande partie de son cours.
Ses aménagements parfois irraisonnés ont eu de lourdes conséquences sur le Fleuve :
- On a observé une érosion croissante des berges, les îles de la Loire disparaissaient, les plages ont disparu, l’affouillement des digues, des pieds de pont est généralisé (écroulement d’un pont à Tours). Pour faire face à l’érosion on a enroché une grande partie des berges et des îles mais ces aménagements restent fragiles.
- La marée se fait sentir jusqu’à Ancenis, l’eau de mer perturbe l’écosystème de la Loire et a posé des problèmes d’approvisionnement en eau potable de la ville de Nantes, le prélèvement s’effectue maintenant à Mauves-sur-Loire, plus en amont.

Le Plan de Prévention des Risques (PPR) voté en 1995 mais appliqué en 2001 cristallise les contradictions d’intérêts collectifs ou individuels. L’enjeu foncier reste très important pour certaines communes. A Saint-Julien-de-Concelles, l’arrivé du PPR à vu suivre une frénésie de construction et de réaménagement de parcelles avec la Loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) avec un redécoupage permettant de construire plus de maisons. Les normes urbanistiques ne sont pas adaptées au milieu. Le PPR oblige la construction d’un étage par construction pour s’abriter en cas de crue. Cette disposition semble pertinente en région méditerranéenne lors de crue éclaire mais est totalement dépassé pour les lentes crues océaniques ! Depuis 2003, les constructions portant des plaquettes sur la mémoire des crues ont l’obligation de les conserver.

L’urbanisation de la seconde couronne périurbaine de Nantes
La ville de Nantes a toujours eu un développement déséquilibré entre les deux rives de la Loire. Le deuxième pont sur la Loire (pont de Pirmil) ne fut construit qu’en 1966. Le sud de la Loire était surtout voué à l’agriculture et comptait un réseau dense de petits bourgs. Les bords de Loire furent dans les années 60 un lieu apprécier par les citadins en fin de semaine comme le signal les nombreuses maisons de vacances le long de la Digue de la Divatte (elles portent des noms). Les villages étaient animés par les bars, restaurants et guinguettes en bord de plage sur la Loire. Aujourd’hui l’accroissement des mobilités à favoriser le développement de la côte Atlantique toute proche et les bords de Loire ont perdus leur animation. De nouveaux aménagement dans les années 80 ont permis de se réapproprier les bords de Loire notamment à la Chapelle-Basse-Mer. Le village de La Pierre Percée accueil des espaces verts et un petit port de plaisance ainsi que les fêtes communales.
Le phénomène de périurbanisation commença à affecter l’agglomération dés 1975 avec le développement des villes de Rezé, Saint-Sébastien ou Basse-Goulaine. Les constructions de ponts successives ont alors accompagné le développement de l’urbanisation au Sud de la Loire. La croissance de l’urbanisation fut vraiment explosive à partir de 1998 en particulier dans les communes rurales de la couronne périurbaine. Les communes sont passées de 3000 habitants à 5 voir 6000. Ces extensions urbaines se composent presque exclusivement de maisons individuelles, ce qui modifie totalement la structure traditionnelle des villages au bâtit groupé. L’habitat dense des villages est conservé et souvent rénové mais ne correspond pas toujours aux aspirations des citadins voulant un vaste espace autour duquel ils y érigeraient leur maison. Les quartiers de maison individuelle se sont donc développés aux dépens de l’agriculture. La commune de la Chapelle-Heulin à modifier son Plan Local d’Urbanisme (PLU) pour rassembler les parcelles constructibles et limiter l’urbanisation sauvage des villages alentours pour concentrer les constructions.

La crise de la viticulture : cas d’une exploitation de la Chapelle-Heulin au cœur du domaine viticolele vignoble et le marais de Goulaine


Le vignoble Nantais s’étend au Sud de l’agglomération et se singularise par la production de Muscadet sur 11 500 ha aujourd’hui avec 800 viticulteurs. Cet espace constitue la plus grande appellation de France.
On compte 8 siège s’exploitation agricole dans la commune, toutes sont viticoles. L’exploitant est associé à un groupement d’exploitation agricole, le domaine initial était de 12 ha agrandi par la suite à 25 ha. Le nombre d’exploitant a diminué régulièrement ce qui a permis l’agrandissement des exploitations. La viticulture est une activité fragile fortement liée aux aléas climatiques et à la conjoncture économique. Dans les années 80 l’augmentation de la consommation a provoqué la hausse des prix de vente : le Muscadet qui valait 1250 Francs/barrique (unité encore utilisé en viticulture) en 1985 est monté à 2800 F/b en 1991 ! La surproduction dans la décennie 90 a nettement inversé la tendance où les prix ont chuté à 1500 F/b. En 2007 les prix de vente sont de 1750 F/b mais les coûts de production s’élèvent à 2000 F/b, les exploitants vendent donc à perte. Un certain nombre de producteurs ont fait faillite et les exploitants procèdent maintenant à l’arrachage de la vigne. En 1990 le vignoble nantais a atteint 13 000 ha et le plan de restriction décida de l’arrachage de 3000 ha (1 500 ha arraché actuellement).
Les viticulteurs ne travaillent pas seul en total autonomie, ils sont obligés d’intégré des associations pour trouver des acheteurs et faire connaître leur production. Les viticulteurs adoptent aujourd’hui différentes stratégies pour vendre leur production. Beaucoup font le pari de la qualité pour atteindre de nouveaux marchés en adoptant des chartes de qualité : Agriculture Raisonnée, Agriculture Biologique, Agriculture Biodynamique (en fonction de la position des astres, Label Demeter)… Les exploitants souhaitent de plus en plus adopter les traitements phytosanitaires en fonction des besoins et non plus en fonction de la norme. L’association Terra Vitis regroupe des vignerons de toute la France autour d’une charte favorisant une viticulture raisonnée (10% des exploitations du vignoble nantais). Les viticulteurs ont de plus en plus de mal à amortir les coûts de leur exploitation et se regroupent en Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC), une véritable société qui organise le travail. La Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole (CUMA) permet également de limiter les coûts avec la mise en commun du matériel de production.


Schéma de synthèse


Le Val Nantais sur Google maps

26.2.08

Petit détour par l'Exmoor

Pour beaucoup un petit tour du côté de nos voisins anglais ne représenterait pas un vrai voyage avec un grand V ! Trop proche, une sorte de copier-coller de nos paysages de l’ouest de la France : un vaste bocage dominé par l’élevage au climat similaire mais en plus exécrable ! Et pourtant, ce serait manqué de curiosité ! Vous trouverez vite que ces espaces paraissent plus vastes, le paysage semble beaucoup plus ouvert. Et pour cause, la platitude légendaire de nos plaines du Nord de la France ne permet pas d’embrasser l’espace de haut tandis que les verdoyantes collines britanniques offrent des panoramas stupéfiants !


Une autre dimension que notre modeste Massif Armoricain qui s’élève progressivement à 391 mètres par rapport aux puissants reliefs de l’Exmoor et du Dartmoor beaucoup plus vallonnés avec plus de 500 mètres d’altitude !


C’est donc dans l’Exmoor que je vous emmène, petit massif hercynien de la Cornouaille anglaise (Devon) qui ne manque pas de reliefs originaux et d’un littoral à coupé le souffle !

Les roches de l’Exmoor sont très anciennes et datent du Dévonien (roches très présentent dans le Devon) où elles se sont déposées dans une eau peu profonde à l’ère primaire. Ainsi contrairement au Dartmoor ou au Massif Armoricain, l’Exmoor n’est pas un massif granitique ! Durant la phase orogénique (naissance des montagnes) hercynienne le bassin sédimentaire c’est plissé sous la pression intense des mouvements tectoniques de cette époque.


Ainsi l’Exmoor n’est pas un massif résultant de l’émergence d’un pluton granitique mais le sommet d’un anticlinal (sommet du plissement). Différents formes d’érosion se sont alors exercés. Les glaciers du Würm n’atteignaient pas le massif mais il était cependant soumis à l’intense activité du gel (gélifraction) et les climats humides ont profondément disséqués le massif en de très nombreuses vallées encaissées sous l’action du ruissellement.

Exmoor National Park


Localiser l’Exmoor


Valley of Rocks

L'Exmoor révèle de nombreux lieux surprenant notamment par la forme de ses reliefs !
La valley of Rocks est l'un des lieux les plus emblématique tout proche des villages de Lynton & Lynmouth. Un amoncellement de rochers coupe l'accès à la mer et encadre une vallée couverte de lande et de bruyère.


Ces formations rocheuses ressemblent étrangement à des tors mais l'Exmoor n'est pas un massif granitique ! C'est peut être le dégagement de roches très dures et très agées (Dévonien) qui formé cette impressionnante muraille de pierre.



Mortpointe

Un petit bout du monde mythique termine l'Exmoor tourné vers l'Atlantique, le cap de Mortepointe (un nom un peu mortifère mais qui le vaut bien!). Evitez les plages trop bondées de Woolacombe pour aller dans un petit paradis sauvage aux formes rappelant plus les portes de l'enfer ! Le parc de Mortehoe National Trust est situé sur l'épine dorsale d'un dragon, une crête impressionante de rochers en forme de lance dressé vers le ciel s'enfonce progressivement vers l'océan. Et la tête du dragon est juste en face sur l'île désertique de Lundy.

Les roches terminant le cap sembleent avoir été attaqué par le sel, ce qui forme ces nombreuses cavités

9.2.08

New Look for London

Le quai des Canaries? Canary Wharf ! Drôle de nom et pourtant un quartier de plus en plus fréquenté par les financiers et hommes d'affaire britannique! En effet Londres s'offre une nouvelle centralité à l'image de Manhattan sur les anciens entrepôts des Docklands.


Que faire des quais, anciens bassins et entrepots de Dogs Island, le plus grand centre portuaire londonnien quand l'activité cesse brutalement dans les années 80? Devant la pénurie croissante de bureaux dans la City et l'augmentation des prix du loyer, la Corporation of the City of Lonndon décide de rénover ce quartier populaire de l'East End pour développer un ambition projet immobilier fondé sur la mixité fonctionnelle des buildings. Le projet se voulait ambitieux pour une ville-monde telle que Londres, la plus haute tour de Grande Bretagne, One Canada Square, fut construite en 1988 et symbolisa le renouveau des Docklands. Les tours alternent avec des entrepots réhabilités abritant des maisons d'éditions, des télécommunications, des bureaux d'études. La valorisation du patrimoine maritime a également été pris en compte. Le quartier ne se veut pas strictement réservé aux affaires mais comporte des secteurs résidentiels et même des hôtels haut de gammes.


Le succès de ce projet repose également sur une parfaite accessibilité de Dogs Island par les moyens de communication. La ligne de métro (Tube) Jubilee fut étendu jusqu'a Canary Wharf en 2000 et Londres se dota de la toute nouvelle ligne de tramway DLR (Docklands Light Railway) désservant tous les Docklands. L'aéroport métropolitain de London City situé juste à l'Est de Canary Wharf est également un élément essentiel permettant l'intégration du site aux réseaux des autres métropoles mondiales.
Longtemps quartier déshérité et en friche de l'East End londonnien, les Docklands se portent maintenant en concurrance avec la City et remet en jeu l'organisation spatial des activités tertiaire de la capitale britannique.
Localiser Canary Wharf

3.2.08

Clipperton, l'île oubliée

Clipperton ! Ce nom vous ne dit sûrement pas grand-chose mais c’est pourtant un territoire français très isolé dans l’océan Pacifique ! Pourquoi donc s’intéresser à ce petit atoll perdu de 7 Km² à 1200 Km des côtes mexicaines dont personne ne parle ? Et bien parce que malgré ces maigres ressources ce confetti fut l’objet de convoitise entre différents états et abritât même une colonie permanente dont le destin fut fatal.

L’île fut officiellement découverte par 2 frégates françaises, la Princesse et la Découverte en 1711. Mais durant presque 200 ans ce caillou perdu dans l’immensité Pacifique n’attira pas la foule ! Seule quelques missions de reconnaissance temporaires y faisaient escales pour y assurer une « présence » affirmant sa possession.
Cependant l’isolement de l’île ne rebuta pas les américains qui y établirent une présence exploitant la seule véritable ressource de l’atoll : le guano, le plus précieux des engrais agricoles. L’exploitation des gigantesques couches de fiente accumulées sur l’île ne demandant aucune technique particulière, les mexicains prirent la suite des américains en y établissant une colonie permanente d’une trentaine de personne pour y exporter le guano. Mais cette présence est aussi une façon de revendiquer l’îlot situé à un millier de kilomètre de leur côte. C’est ainsi que pendant une décennie une petite garnison va vivre sur cet îlot désolé comportant pour seule végétation 3 cocotiers ! Mais cette occupation qui frôle les limites de la survie va connaître une fin tragique quand les navires mexicains, seuls liens avec le monde extérieur vont cesser le ravitaillement de Clipperton…

Le 11 Septembre 1905, dix hommes débarquent avec femmes et enfants sur Clipperton sous les ordres du jeune officier Ramón Arnaud où ils vont exploiter les ressources en guano de l’île. La vie va alors s’organiser autour d’un camp d’une dizaine de baraques et d’un potager qui constituait le « village de Clipperton » au Sud-ouest de l’île. La communauté s’accommode assez bien de cet espace particulier et la rotation des navires Korrigan et Demócrata rompt la monotonie en approvisionnant l’île tous les 3 mois. La population de Clipperton va même s’agrandir avec quelques naissances. La paix et le calme règne alors sur l’île jusqu’en 1914 mais il n’en va pas de même au Mexique ! En effet la guerre civile éclate en 1910. Une révolte secoue le Sud du pays pour renverser le dictateur don Porfirio Díaz au pouvoir depuis 34 ans. La marine mexicaine va approvisionner Clipperton jusqu’en Janvier 1914 date à laquelle les permissionnaires vont être démis de leurs fonctions et oublier l’île avec ses habitants.
3 ans et demi, plus tard le 18 Juillet 1917, le lieutenant Kerr du navire américain « USS Yorktown » découvre alors la garnison en passant au large de l’îlot pour s’assurer que les allemands ne s’étaient pas emparés de l’atoll. Il ne restait plus que 5 femmes et 6 enfants. Dés Octobre 1914 les vivres commençaient à manquer, des femmes souffraient du scorbut et les décès allaient s’enchaîner les uns après les autres. Les habitants durent chasser les oiseaux et les pélicans et pêcher les rares poissons du lagon pour survivre. En mai 1915, le commandant Ramon, croyant voir une voile à l’horizon s’embarque avec 3 hommes sur une chaloupe pour aller à se rencontre mais l’embarcation se fracassera contre les récifs ne laissant aucun survivant. Alvarez, le seul homme restant de la garnison, prit de folie, se proclamera roi de Clipperton, infligeant aux femmes sa domination et ses excès. Le jour où le navire américain sauve les rescapés, les femmes assassinent le soldat Alvarez avant qu’il ne les tue en apercevant la silhouette du bateau.

L’exploration Jean Louis Etienne à Clipperton

15.1.08

Quand le sous-sol s'échauffe!

A 6h de bus d’Auckland, nous rentrons dans le cœur chaud de la Nouvelle Zélande, là où se rencontre les puissances de la Terre à l’origine de l’émersion du pays ! Destination Rotorua, la ville qui sent l’œuf pourri et où des émanations d’hydrogène sulfuré s’échappent des fissures du bitume ! Pensez donc, la région de Rotorua est le paradis des géologues et géophysiciens grâce à ses phénomènes géothermiques, ses sources bouillonnantes, ses volcans et multiples autres manifestations de l’activité terrestre.


La Nouvelle Zélande est situé la chaîne de montagne péripacifique au contact des plaques Pacifique et Indo australienne. Cette marge active se caractérise donc par la présence de volcans actifs (Ruapehu, Tarawera, White Island, Ngauruhoe) situés entre la Bay of Plenty et le plateau volcanique au centre le l’île du Nord. C’est la proximité d’un réservoir magmatique à environ 1 Km de la surface qui permet ces manifestations géologiques. Le geyser de Waimangu détient le record du monde du jet le plus haut : 300m. On peut également admirer de nombreux bassins d’eaux bouillonnantes aux couleurs très variées dépendant de la composition chimique des gaz.

Les Pink and White terraces étaient l'une des plus belle création réalisé par l'activité magmatique. Ces terraces de silice où coulait une eau bleu ou rose ont été détruite par l'éruption du Tarawera en 1886. L'explosion détruisit en partie le sommet du volcan et creusa une profonde tranchée dans la montagne. L'éruption créa également le système hydrothermal de Waimangu valley où se trouve la plus abondante source d'eau chaude de la planète.
Ci-dessus, le parc national du Tongariro avec les lacs émeraudes.
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Localiser les sites d’activité volcanique de Nouvelle-Zélande